BIBLIOTHECA UNIVERSALIS
Bibliotheca Universalis l'un des onze projets retenus par le sommet du G7,
piloté par la France (Ministère de la Culture et Bibliothèque
nationale de France) et le Japon, illustre la nécessité de
donner à la société de l'information une ambition culturelle
internationale, respectant les diversités culturelles et la pluralité
linguistique.
A l'occasion du sommet des pays du G7, consacré à la société
de l'information, qui s'est tenu en février 1995 à Bruxelles,
onze projets pilotes ont été adoptés par les pays membres.
Pour la première fois dans l'histoire de cette institution, les bibliothèques
ont vu reconnaître le rôle primordial qu'elles occupent dans
la société de l'information.
Le projet Bibliotheca Universalis a pour ambition de donner accès
aux oeuvres principales du patrimoine culturel et scientifique mondial -textes
images, sons- par le biais des technologies multimédias. Il doit
ainsi favoriser le dialogue culturel par-delà les frontières
et améliorer les services rendus aux utilisateurs.
L'objectif principal est de constituer à partir des programmes de
numérisation existants une collection universelle des savoirs de
l'humanité disponibles sur les réseaux pour un large public.
Bibliotheca Universalis constitue un cadre utile pour le développement
d'une coopération internationale, qui, bâtie sur les projets
en cours dans les bibliothèques, stimulera la mise en oeuvre des
programmes de numérisation des ressources culturelles tout en veillant
aux problèmes techniques et administratifs d'interopérabilité.
La mise en oeuvre de ce projet se fonde sur les principes d'un système
d'information multimédia distribué donnant un accès
virtuel au contenu. Chacune des bases de données, régie par
des organismes locaux ou nationaux ayant autorité pour numériser
et classer les sources sélectionnées, sera accessible à
travers les réseaux de télécommunication existants
et à partir de simples terminaux. Bibliotheca Universalis se base
sur un environnement en réseau, un système d'information distribué,
des fonctions de recherches d'information avancées et la mise en
oeuvre de normes communes en matière de numérisation de textes,
d'images et de sons ainsi qu'en matière de protocoles de communication.
Une première réunion entre les bibliothèques partenaires
qui s'est tenue à la Bibliothèque nationale de France le 29
mai 1995 a permis de dresser un panorama exhaustif des projets en cours
dans les différents pays.
A l'issue de cette séance, un consensus s'est dégagé
sur les objectifs suivants :
- s'appuyer sur les programmes et produits existants,
- appliquer le projet aux documents libres de droits,
- développer la concertation avec les éditeurs et les producteurs,
- initier une recherche commune sur les outils d'interrogation multilingues,
la transmission des images
et la structure des banques de données.
Il a été décidé de rendre accessibles les informations
concernant le projet en créant un serveur WWW, hébergé
par le Ministère de la Culture (http:www.culture.fr). Afin d'éviter
la duplication des documents, le principe de création d'une banque
de données commune identifiant les documents numérisés
ou en cours de numérisation a été adopté.
Un secrétariat permanent composé de la DLL et de la BnF et
de représentants japonais assure le pilotage de Bibliotheca Universalis.
Il est chargé de proposer un agenda et de créer des groupes
de travail sur le contenu des collections numérisées, les
aspects technologiques et les aspects juridiques. Bibliotheca Universalis,
structure de concertation internationale, entre aujourd'hui dans sa phase
de démarrage.
Un rapport d'étape et un prototype d'accès à des échantillons
numérisés sur le thème "Afrique, culture et civilisation"
devrait être présenté lors du prochain sommet du G7
sur la société de l'information qui se tiendra en mai 1996
en Afrique du Sud.
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