Monsieur le Ministre, Monsieur le sénateur, Monsieur le directeur
de la Commission Européenne, Monsieur le directeur du STOA, chers
collègues et amis.
Notre atelier se situe au croisement de deux lignes de force d'ordre très
différents mais qui convergent aujourd'hui pour rendre ces journées
particulièrement porteuses d'espoir.
La première c'est la relance de la coopération euro-méditerranéenne
dont le point d'orgue a été la conférence de Barcelone.
La seconde c'est l'émergence de la société de l'information
dont l'impact sur nos modes de vie a maintes fois été comparé
à celui de la première révolution industrielle. Cette
conjonction est opportune et elle constitue une chance historique car il
est clair d'une part que l'Europe ne pourra continuer à se développer
en ignorant son environnement le plus proche et d'autre part que les technologies
de l'information constituent non seulement un moyen d'établir des
liens quotidiens entre les 2 rives de la Méditerranée mais
aussi de favoriser le développement économique de tous en
évitant pour certains les étapes intermédiaires qu'ont
connues les pays du nord de la Méditerranée.
Nous sommes ici pour réfléchir ensemble à cette transition
et plus particulièrement au rôle que peut y tenir la recherche
et je pense en fait tout autant aux chercheurs eux-mêmes plus qu'aux
systèmes de recherche. L'approche choisie a été délibérément
une approche par la demande et les services plus qu'une approche technologique.
Il y a naturellement de la recherche de base à effectuer. Certains
thèmes sont d'ailleurs spécifiques de la région. Je
pense en particulier au multilinguisme, à l'environnement mais cette
rencontre devrait être l'occasion d'explorer des domaines très
divers susceptibles de donner lieu à des projets voire à des
programmes qui seront par la suite portés par l'opinion et les pouvoirs
publics, car cette transition vers la société de l'information
ne pourra se réussir sans une sensibilisation du public et une volonté
politique.
Notre programme est donc particulièrement chargé aussi je
demanderais à chaque orateur de respecter scrupuleusement les temps
de paroles qui lui sont impartis afin de laisser place aux questions.
Permettez-moi à présent de remercier la Commission Européenne
pour son soutien, les rapporteurs qui auront la lourde tache de collecter
vos idées, tous les intervenants et vous tous pour votre participation.
Je cède la parole à présent au sénateur Lafitte.